Mois: août 2016

Les JO et la profanation de la fraternité / By Le Nid

Publié le

Les Jeux Olympique sont une organisation hypocrite prétendue pacifique (Quelle trêve et où?)  et un défi aux  droits humains. La noblesse du sport est une arnaque idéologique.Voici quelques uns  des aspects  de cette profanation de la fraternité dans ce communiqué de l’amicale du Nid.Des jeux, de la marchandisation des corps et de la violence machiste

Quand le spectacle du sport se nourrit de l’asservissement des femmes et des enfants

 

Combien les communiqués de juillet 2016 de la CLEF[1] (Françoise Morvan) et de la LIDF[2] (Annie Sugier et Linda Weil-Curiel)  sont justes et nécessaires. En effet il est inacceptable que le comité international olympique (CIO) piétine ses propres engagements de respect des droits humains, de promotion du sport pour tous et toutes et de l’égalité entre les femmes et les hommes et se mette ainsi du côté de ceux qui enferment et assujettissent les femmes. Il est inacceptable que des pays organisés sur un sexisme des plus violents puissent participer à des jeux Olympiques, aujourd’hui l’Iran et l’Arabie saoudite.

Mais le problème de l’organisation de manifestations sportives de cette envergure comme le mondial de foot ou autres spectacles sportifs massifiés est aussi celui de leur structurelle coexistence avec des comportements irresponsables et criminels d’hommes spectateurs qui consomment les corps des enfants et des femmes que la situation d’exclusion, de grande pauvreté et la violence machiste vulnérabilisent.

Le mondial de foot au Brésil en 2014 a été l’occasion d’une croissance de la prostitution et des viols d’enfants.

Des centaines de milliers d’enfants brésiliens sont exploités par des réseaux de proxénétisme (comme le rappelle le documentaire anglais « la Misère à l’ombre des stades brésiliens »[3]) pour ce qu’on appelle le tourisme sexuel et qu’il faudrait nommer colonisation prostitutionnelle. A 9, 10, 11 ans des filles et des garçons aussi, sont posté-es sur les trottoirs et exposé-es au viol, à la chosification par des prostitueurs que sont les clients, des hommes qui viennent du monde entier.L’organisation des jeux, la construction des équipements ont détruit l’habitat de milliers de familles pauvres et la crise économique que subit le Brésil renforcent toutes les conditions d’une exploitation sexuelle massifiée pour cette soi-disant fête de la « fraternité », qui nourrit la domination masculine et qui autorise la violence de ceux qui s’enrichissent (les proxénètes et trafiquants) et qui exercent leur pulsion sexuelle en détruisant des enfants, des femmes et en avilissant ainsi l’humanité entière.

Geneviève Duché

Présidente de l’Amicale du Nid